Le bien-être, la santé est une chose précieuse. Certains ont compris cette évidence, mais beaucoup trop d’autres n’en sont pas conscients. Cependant, pour la préserver et ne pas subir, il faut en prendre soin. Tout comme l’hygiène corporelle, l’hygiène de vie entre dans le cadre du respect de soi-même, de la préservation de sa propre dignité.
Le corps est comme un jardin, il s’entretient un tout petit peu chaque jour, par exemple en ne prenant pas son estomac pour une poubelle mais en s’alimentant avec conscience. Comme on le dit souvent, « on ne vit pas pour manger, on mange pour vivre ». Mais combien vivent pour manger ?
Chaque début d’année, tout le monde se souhaite une « bonne santé » en rajoutant, pour jouer au philosophe un bref instant, que « la santé est le bien le plus précieux dans la vie et que quand on a une bonne santé la vie est agréable ». Mais pour beaucoup, tout ceci n’est qu’un vœu pieux vite oublié. Et de remplir son estomac jusqu’à l’indigestion et la survenue d’une gastro-entérite…
Le bien être répond à trois dictons populaires issus d’une observation et d’une sagesse ancestrale :
« Comme on fait son lit on se couche » : Il est certain que lorsque l’on saccage sa santé et qu’on la néglige, on en paye tôt ou tard le prix. Plus c’est tard, plus le prix est élevé ; parfois très élevé. Autrefois, les gens avaient encore du bon sens et suivaient des règles conseillées par leurs parents qui les détenaient déjà de leurs propres parents, etc. On se purgeait chaque année, on jeûnait quelques jours par an, on buvait des tisanes, on mangeait en fonction de besoins du corps liés à l’activité, et non des désirs du mental.
Ces précautions intelligentes rendaient les gens plus résistants pour peu qu’ils aient une hygiène correcte, une alimentation saine et équilibrée, l’eau courante et le tout-à-l’égout. Les médecins les voyaient peu car les gens savaient se soigner par de vieux remèdes, et donc les pharmaciens les voyaient encore moins et les laboratoires vendaient peu.
Il fallut faire oublier les bonnes mesures, par la facilité de la négligence, pour créer le cheptel de gens malades qui consomment à la pharmacie et donc qui enrichissent les laboratoires. On a donc créé la société de consommation.
La négligence et le plaisir occultaient la prévention. Et l’on imaginait un monde magique où la médecine soignait tout grâce aux médicaments au cas où. Mais force est de constater que ce n’est là qu’un rêve d’enfant : il n’y a pas de baguette magique en médecine. Beaucoup le découvrent à leurs dépends. Négliger l’entretien de l’organisme mène à des impasses et à la souffrance. Et si les médicaments soulagent dans ce cas, ils sont rarement pris à court terme et n’améliore pas la situation par leurs effets secondaires tandis qu’ils ne suppriment pas la cause des problèmes. Alors les malades se résignent à subir et vivre dans un corps souffrant sans espoir de retrouver un bien-être. Triste destin.
« Ce n’est pas quand le cheval est sorti de l’écurie qu’il faut fermer les portes » : Beaucoup de personnes s’imaginent que lorsqu’un problème organique apparaît, il vient juste de se créer et que peut-être va-t-il disparaître par l’opération du Saint Esprit. Ils attendent donc. Ainsi, le problème s’installe, s’enracine et le temps joue contre eux.
En physiologie, on sait que le corps essaie de résoudre discrètement ses troubles fonctionnels quand ils apparaissent. Tout ceci se déroule « en coulisse » à l’insu du malade. Mais quand le problème est hors de contrôle, le corps signale ce fait par la douleur pour demander une aide consciente. On le sait par exemple pour les infections où l’on voit une période d’incubation silencieuse, puis une éclosion des symptômes quand l’organisme est débordé ; c’est alors que l’on se préoccupe de la question… en principe.
Plus le problème est négligé, plus il s’enracine en profondeur, perturbant ainsi toute la physiologie du corps en aggravant ses effets. Et on ne déracine pas un chêne comme on déracine un poireau ! Plus on est âgé, plus on est difficile à soigner car le corps réagit de moins en moins avec l’âge tandis que ses ressources énergétiques s’affaiblissent. Les chances de vie diminuent et parfois, passé un point de non-retour, n’existent plus au grand dam des malades. Il leur reste à subir les effets de leur négligence.
Nombreux sont les patients qui passent leur retraite dans les cabinets médicaux sans pour autant en tirer grand bénéfice pour une fin de vie misérable. La seule solution est la prévention précoce, l’écoute du corps et son respect. Il n’y a pas de solution magique.
« Aides-toi et le ciel t’aidera » : C’est par une démarche volontaire et intelligente que l’on peut préserver son bien-être. Pour la gazelle, la survie dépend de sa vitesse de course. Les lionnes qui guettent les troupeaux cherchent à déceler les animaux malades, boiteux, affaiblis pour ensuite les chasser plus facilement. La vitesse de course et l’attention sont les seuls gages de survie. Chez l’homme, la survie dépend de l’intelligence de la vie et du bon sens.
Ceux qui prennent soin de leur organisme, réfléchissent par eux-mêmes et décident seuls de leur destin ont toutes les chances de vivre longtemps en bon état. Comme le cavalier Sibérien dont la survie dans les immensités de la steppe dépend de la bonne santé de sa monture, on doit prendre soin de notre organisme dans les aléas de la vie en société.
La récompense est dans la liberté de vivre ce que l’on veut vivre sans entraves. Chacun décide pour lui-même et devient alors responsable. Les hôpitaux sont pleins de malchanceux et surtout de patients négligents.